Leur futur est-il compromis?

Mécanismes de résistance

1. Pourquoi les antibiotiques c’est pas automatique?

Lorsqu’une maladie se déclare chez l’être humain il y a deux coupables possibles (comme on la vu précédemment): les bactéries ou les virus. Si on les range tous les deux dans la catégorie microbe, à part leur petite taille, ils n’ont pas grand chose en commun.

Les bactéries sont des organismes unicellulaires (comme l'a dit Grégoire (partie A) elles sont formées d'une seul e cellule)  totalement autonomes. Elles vont utiliser l’énergie présente dans leur milieu pour se développer. Elles peuvent produire leur propre matériel génétique pour se reproduire par division cellulaire (Une bactérie va en donner deux en se divisant). Cette particularité leur permet de se développer assez vite. Elles ont aussi la possibilité de se déplacer par l’intermédiaire de flagelles. Toutes ces propriétés les distinguent des virus. En effet ceux-ci sont inertes. Ils sont juste composés d’un matériel génétique qui ne se développe pas dans leur enveloppe. Pour pouvoir se multiplier il doit coloniser des cellules vivantes. Il va, grâce à sa membrane, pouvoir rentrer dans une cellule ou y injecter son matériel génétique. A partir de là, il détourne l’activité de la cellule pour créer d’autres virus. Ces nouveaux virus vont sortir de la cellule en la faisant exploser.

Revenons aux antibiotiques. Ces médicaments ont été développés pour s’attaquer aux bactéries. Ils stoppent la prolifération des bactéries ou les détruit tout simplement (ex:en détruisant leurs parois ou en les empêchant de se répliquer, partie B). Ils sont donc inefficaces contre les virus puisqu’ils ne se reproduisent que dans d’autres cellules et leur enveloppe est très proche de celle des cellules infectées. Donc on risquerait, en voulant altérer les virus, de détruire des cellules du corps infecté. Malheureusement les patients font souvent pression pour se faire prescrire des antibiotiques.Rappelons le, encore une fois, les antibiotiques sont inéfficaces sur les virus!

Mais plus grave que les préoccupations financières qui plombent notre système de santé, ces pratiques ont aussi des conséquences plus importantes. Les bactéries, comme tout organisme vivant, sont capables de muter et deviennent résistantes aux antibiotiques. En utilisant massivement des antibiotiques à tort et a travers, on permet aux bactéries résistantes de se développer plus massivement. Les chercheurs sont de plus en plus inquiets, puisque les antibiotiques sont de moins en moins efficaces et ils explorent aujourd’hui d’autres pistes pour stopper les infections bactériennes.

 

Maintenant je vais vous résumer la résistance aux antibiotiques avant de la décrire plus profondément :

 

Les phénotypes de résistances :

Quand on étudie la sensibilité d'une souche à plusieurs antibiotiques, on détermine son phénotype de résistance aux antibiotiques. Si la souche n'exprime que des résistances naturelles, on dit qu'elle appartient au phénotype "sauvage" ou sensible. Si des résistances acquises ont modifié sa sensibilité, elle exprime un phénotype de résistance qu'on peut identifier et dont on doit tenter de déterminer le mécanisme.

Les niveaux de résistances  :

D'un point de vue bactériologique, on dit qu'une souche est résistante lorsqu'elle peut croître en présence d'une concentration d'antibiotique plus élevée que la concentration qui inhibe la majorité des souches de la même espèce. Il faut donc tenir compte d'un effet dose. On parle de bas niveau de résistance si la croissance est stoppée par de faibles concentrations d'antibiotique et de haut niveau de résistance si de fortes concentrations sont nécessaires.

 

Le support génétique de la résistance :

La résistance naturelle est programmée dans le génome bactérien. Les modifications génétiques responsables de résistance acquise sont chromosomiques, secondaires à une mutation portant sur le chromosome ou extra-chromosomiques par acquisition de gènes.

Les résistances mutationnelles sont :

 

Spontanées : elles préexistent à l'utilisation de l'antibiotique,

 


 

Spécifiques : elles n'intéressent qu'un antibiotique ou qu'une famille d'antibiotiques à la fois

 

Rares : le taux de mutation se situe habituellement entre 10-7% et 10-8%.

La résistance par mutation est peu répandue en clinique (moins de 20% des résistances acquises). L'usage de l'antibiotique sélectionne les souches résistantes et la parade consiste donc à associer les antibiotiques. Ce type de résistance est observé, entre autres, chez les mycobactéries.

Les résistances extra-chromosomiques dont le support est un plasmide ou un transposon acquis par conjugaison ou plus rarement par transduction.

 

elles sont fréquentes (plus de 80% des résistances acquises),

 

elles sont contagieuses et se transmettent horizontalement entre bactéries cohabitant, même d'espèces différentes,

 

elles peuvent concerner plusieurs antibiotiques, voire plusieurs familles d'antibiotiques, entraînant une polyrésistance.

La résistance plasmidique concerne la plupart des antibiotiques. Seuls y échappent les rifamycines, les polypeptides, les nitrofuranes, les quinolones et les glycopeptides. Toutes les espèces bactériennes y sont sujettes.

L'usage d'un seul antibiotique dont la résistance est codée par un gène du plasmide sélectionne les souches résistantes à toutes les molécules dont le gène de résistance se trouve sur le plasmide, ce qui entraîne la sélection rapide de souches polyrésistantes.

 

Si l'antibiotique doit :

 

 

 

La bactérie peut:

-"pénétrer"(voir parite B)la bactérie

 

 

-ne pas être modifié ni

détruit

 

 

-se fixer à une cible (comme la membrane voir Partie B.)

-devenir imperméable ou s'opposer

à son transport

 

-synthétiser des enzymes qui modifient l'antibiotique

 

 

-protéger la cible

 

Je vous invite a aller voir la partie expérience ou nous avons réalisé l'expérience "la coloration de gram" qui peut nous informer sur le niveau de résistance d'une bactérie selon le résultats de l'expérience: https://antibiotiques.webnode.fr/experience/

 

 


La resistance bactérienne

1. Schéma d'une infection (bactérie témoin : staphylocoque doré):

 

Ce schema est tiré du magazine Sciences et avenir n°668 octobre 2002 (scan)

2.Les quatres modes d'acquisition de la résistance :

A.Mutation spontanée:

Dans cette masse de bactéries, certaines vont acquérir spontanément une résistance à un antibiotique grâce à la mutation du gène de la protéine de membrane sur laquelle cet antibiotique se fixe habituellement

B.Conjugaison:

D'autres espèces bactériennes déja porteuses de la résistance à cet antibiotique sont présentes dans l'abcés.

Elles sont capables de transférer aux sthapylocoques le gène de résistance grâce à un plasmide conjugatif,une sorte de véhicule permettant de propager les génes d'une bacterie à l'autre.

C.Transduction:

Les virus qui attaquent les bactéries (bactériophages) peuvent aussi être d'excellents transporteurs de gènes de résistance aux antibiotiques entre bactéries.En effet lorsqu'ils infectent une bactérie ils peuvent "échanger"du matériel génétique (gene inerte pour le virus mais utile pour la bactérie).

D.Transformation-transposition:

Il arrive également que des fragements d'ADN porteurs du gène de résistance passent directement d'une bactérie à l'autre.(tout simplement!)

Bref vous l'aurez compris la resistance bactérienne, qui se manifeste de plus en plus dut fait d'une consommation abusive et d'un mecanisme de resistance, met en peril l'avenir des antibiotiques.Saurions nous lutter,faire face à cette vague de resistance?la fin des antibiotiques?

La partie qui va suivre repondra avec plus de détails et synthétisera nos resultats pour arriver à une véritable conclusion...  => https://antibiotiques.webnode.fr/quel-futur-pour-les-antibiotiques-/ (Partie IV « Quel futur pour les antibiotiques ? ).

Glossaire

 

SARM : Staphylococcus aureus résistant à la méticilline est enfaite le vrai nom du staphylocoque dorée qui comme on    la vu est caractériser par sa résistance à un antibiotique  la méticilline.

Vidéo:on voit plusieurs sorte d'antibiotiques dans la video qu'on a vu dans la partie B. comme la méticilline,l'oxacilline etc...

 

 

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